La Maison De Mon Enfance…
Au sein des volutes d'un long rêve bleuté,
Dans le temps passé de mon âme d’aujourd’hui:
La maison sous le ciel de jaspe tourmenté,
Me réinvite aux doux souvenirs reconduits.
C’est une image aquarelle où les volets clos:
Paupières jalousies d’un masque de pierre,
Préservent le mystère d'un bonheur falot,
Né de l'amour qui jaillît des roses trémières...
Pour me souvenir de ce printemps qui musarde:
Là, parmi les lierres qui font du porte-à-porte;
Secret emmuré au cœur pur d'une lézarde:
J’ai caché un message gravé à l’eau forte.
M'imaginant parmi le foin du vieux grenier,
Mains enfouies dans ta chevelure divine:
Sur tes lèvres sucrées posant un doux baiser,
Je rêve d'enfance et de toi jolie cousine ...
Le temps efface en vain l'or de ma tendre fresque;
IL colore mes murs de terre d'ombre grise,
Quand bien sous l’avancée de l’astre romanesque,
La nuit tue la mémoire qui s’éternise…
A présent je vis loin du berceau de ces lieux.
Pourtant quand l’automne s’effeuille souvenance,
Il m’arrive pour dessiner des jours heureux:
De créer d'autres maisons de mon enfance.
Robert-Henri D.
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