PINK MOON
Un soir en Arcadie fit l’amour au dieu Pan
Mais la belle encore eut bien sûr d’autres Amants…
Cela fut, une claire nuit de l’après Pâques.
Un de ces moments parfumés ambrosiaques.
Quand l’hiver cède au printemps comme à son usage,
À la période où les cieux sont sans nuages,
Et que roussissent les jeunes pousses des plantes.
Alors que je n'attendais rien, me vint l’amante
Qui m’a rejoint et nous voici tant à l’étroit,
Qu’à partager son lit Gaïa me bat très froid!
Lors je survivais comme en grotte de Latmos.
Cœur au vague et en proie au soleil albinos.
Tel Endymion berger n’en voulant dormir.
Conscient qui se veut vivant et chaud d’abonnir.
Sous douces caresses, le corps nu de l’amant:
Ne reste indifférent même immortel dormant!
Je suis timidement serré contre elle et sens,
Déjà brûler en un ventre non sénescent:
De la joie qui s'exhalant de nombreux soupirs,
S'exprime en baisers furieux jusqu’à gémir!
On dit que le sommeil magique est de son œuvre,
Que tout à coup jaillie, la source en est le fleuve.
Rousse et belle tu es venue ma Séléné!
En sub-olympienne d’espace éthéré…
Aérienne qui descendit sur la terre,
Comme si pour s’acquitter de son ministère.
Âme sensible des sphères où évoluent
Des mondes où la terre est reine résolue
Pour l’élu serveur d’attitrée divinité.
Ô suprême déraison qui nous fait Aimer:
Nos regards croisent et accrochent tendrement
l'absurdité dans l’abstrait qu’un rêve indécent
Décrit en jolis mots qui font foi de surmoi:
Mais que suis-je en l’instant sinon diable de toi!
RHD
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