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Dans mon esprit volettent des papillons roses
Mystérieux de langueur m’habillant de morose
Désirs providence j’irai les colorier
Pour créer une symphonie mordorée
Puis je sacrerai feu l’hiver, sous cantique doré
Pour m’enivrer sucré de prémices sublimés.
Pour des corps aux cœurs enlacés et purs
Je soufflerai des tiédeurs en la source nature.
Avec d’autres idées je chevaucherai le vent,
Parmi les voluptés qui dansent en plein ciel,
Des oiseaux rieurs nous accompagneront,
Mes désirs non synergiques caresseront les nuages
Et enchanteront l'azur pour accommoder mon voyage.
Ils réaliseront le rêve qui me rend heureux.
Le chant nouveau qui me fera amoureux.
Comme on aime la femme déesse du printemps,
Entre ciel et terre, nous survivrons millénaires.
Dans une ronde d’amours éternelle
Corps et flore nous mentiront leurs cendres
Alors que dans le sol s’assèchent des rivières.
Je boirai en des calices un nectar de bien-être
Pour savourer la sève qui coule grivoise
Ça et là embrasserai des framboises
Les frêles amantes prépareront leurs sortilèges
L’aube secrète sera l’apogée de leurs nuits
Joaillières sertissant des perles nacrées
Vous êtes l’apologie des fièvres de germinal .
L’apostasie des elfes, La gloire de Vénus !
Gloire à Gaïa! Et louange aux bonnes raisons
En sacrant des printemps nous sublimons des saisons
L’hiver des hommes ne saurait se décolorer
L’hymne d’automne fait  la gloire de leurs ors
Dame nature, les éveille en l’au-delà de vie…
N’est-ce pas de mer chaude que tout fut jailli?
Notre dieu regarde là où ses hommes ont failli
Ses colères jugent, face contre mépris.
Du sable plein les yeux je courberai la dune
Un roseau pensant se pliera sous mon amertume
La sterne colporte encore la mer dans mes paquets
Un fennec astucieux creusera ma question
Ici s’éclairera la nuit de Kaïla
Sur la banquise des bébés blancs périront peut-être
Tandis qu’ailleurs naîtront d’autres corps...
Et que les ans vilains se plairont à me torturer.

Robert-Henri D.